La réflexion que je nourris aujourd'hui m'amène à m'interroger sur la position que nous occupons face aux événements contemporains. Mes émotions sont le reflet de l'expérience que j'ai traversée. Face à une surabondance d'informations qui nous rappellent une réalité que nous préférerions ne pas contempler, nous sommes conscients des menaces qui pèsent sur notre existence. Cependant, la vie elle-même est menacée de mort dès la naissance, et la confrontation à la mort nous rend plus lucides et nous ramène à l'essentiel. La mort est essentielle à la vie, et inversement. Le pouvoir de bâtir l'éphémère réside dans la vie, où l'impermanence est une chose commune que nous partageons tous. Tout change, tout vit, tout meurt dans un flot incessant sans loi apparente, à l'exception peut-être de la causalité.
On me demande parfois si je crains la mort - en soi, je ne la crains pas, car elle est un passage obligé et essentiel à ma philosophie. Toutefois, les conditions qui précèdent la mort nous inquiètent tous à différents niveaux. La vie et la mort renferment des secrets, mais personne ne peut vivre nos expériences à notre place. En cet instant, il me semble important de rester lucide face à notre capacité à créer l'avenir. La seule réalité tangible est de profiter du moment présent avant qu'il ne devienne un souvenir. Demain, il sera peut-être trop tard, et nous ne serons ni plus jeunes ni plus forts. L'avenir se construit par nos actes, là où nous choisissons de nous investir se trouve la transformation. Ne restons pas passifs, à attendre que les événements se produisent et que les choses changent sans être l'acteur du changement.
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